Méthodes effectuales : des capacités cognitives augmentées pour envisager des futurs proches

Méthodes effectuales : des capacités cognitives augmentées pour envisager des futurs proches

Points clés : 

  • Les méthodes effectuales permettent de comprendre ce que peut devenir une situation complexe en évaluant des possibilités qui ne sont pas vues spontanément.

  • Une méthode effectuale suit une heuristique commune en 3 séquences : mise en perspective de la situation et de ses effets, recherche des espaces propices pour agir, réponses aux questions "qu'est-ce que nous savons ?" et "qu'est-ce que nous pouvons faire?" dans des zones de contrôle qui deviennent des zones d’action.

  • Les méthodes effectuales augmentent la compréhension des possibilités d'une situation complexe. Elles sont basées sur la seule logique effectuale et peuvent être utilisées dans différents contextes, notamment en entreprise et en politique.

L'Effectuation est une théorie qui gagne progressivement en notoriété. Elle décrit des principes d'action plus qu’un mode opératoire. Une méthode effectuale vise à comprendre ce qui peut advenir d'une situation complexe en évaluant des possibilités qui ne sont pas vues spontanément. La logique effectuale permet de relier la situation a ses effets directs, créant ainsi de la clarté.

Chaque méthode effectuale suit globalement une heuristique (séquence de raisonnement / pattern) commune :


Séquence 1 : mettre en perspective la situation et ses effets, afin de ne pas rester confiné dans ses limites. Par exemple, les infrastructures favorisant le  télétravail (la situation) favorisent l’attractivité de zones rurales (un effet).. Nous pouvons ainsi distinguer les éléments de la situation (moyens, contraintes) et les relier avec leurs effets.

Séquence 2 : rechercher des enjeux propices pour agir (ou zones de contrôle). Sans élargir la situation aux effets directs, on ne peut identifier ces zones qui sont autant de points aveugles. Si je suis élu d’une collectivité territoriale, son attractivité est dans ma zone de contrôle.

Séquence 3 : répondre aux deux questions : “qu’est-ce que nous savons ?” et “qu’est-ce que nous pouvons faire ?” dans ces zones de contrôle. Nous sommes maintenant capables d’identifier un problème sur lequel nous pouvons agir et peut-être visualiser une action possible significative pour les parties prenantes. Exemple : ma commune peut informer les médecins qui cherchent à s’installer que notre territoire est redevenu attractif.

Un nouveau paradigme pour entreprendre

Ces méthodes sont encore peu connues car issues d’un travail de recherche récent (moins de 20 ans de recherche) dont le résultat commence seulement à être enseigné. La plupart des personnes confrontées à ces situations ne savent pas qu’il est possible de se focaliser sur le lien effectual entre les éléments pour comprendre ce qu’ils permettent de faire. Les autres types de liens logiques comme l’appartenance ou la causalité n'ont pas la même finalité car ils concernent la compréhension et l’explication. En général, les personnes mélangent les finalités : compréhension, explication, potentialité. Ils s’arrêtent à la première intuition venue. Le raisonnement ne peut être approfondi en l'absence d’une méthode qui fasse la distinction entre les types de liens.

Vers des méthodes de conscience augmentée

Doper les capacités cognitives d'un groupe d’individus confronté à une situation complexe lui permet de voir des possibilités apparaître grâce à des couples moyens-effets qui n’étaient tout simplement pas envisagés.

Telles des lunettes de réalité augmentée, plusieurs méthodes effectuales comme ISMA360 TM, FOCAL (Vian & Sempels), ISMA Talents TM, ISMA concepts (Vian), Space setting (Vian & Gaulle) basées sur la seule logique effectuale ont montré qu'elles produisent un état de compréhension augmentée des possibilités, lesquelles n'étaient pas apparentes avec d’autres façons de penser. Simplement parce que ces dernières ne sont pas faites pour répondre à la question : “que permet la situation ?”